

Interview a suivre lundi matin par Hélène Chevallier, France Inter.
N’oubliez pas de signer et de diffuser la pétition en ligne
https://www.petitions.fr/la_foret_des_trois_pignons_en_dang…
Plus de 110 personnes ce matin au rassemblement contre le projet ONF aux Trois Pignons.
Après un point sur les actions en cours, et une distribution sur le parking, nous avons parcouru une partie des sites touchés. Pour certains, c’était la première fois qu’ils découvraient l’ampleur de ce chantier absurde.
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Plus de 140 personnes étaient présentes. Trois représentants de l’ONF, dont Pierre-Edouard Guillain, le directeur de l’agence ONF de Fontainebleau en charge de la Forêt des Trois Pignons, avaient fait le déplacement. Aussi au pupitre, Michel Tanant, directeur de publication de CGT Forêt et secrétaire du collectif SOS Forêt Ile-de-France avec qui nous avons d’abord dans l’après-midi parcouru les sites touchés. Les débats ont été vifs, parfois houleux, mais toujours intéressants. Les représentants de l’ONF ont pu évaluer l’unanimité de la désaprobation du chantier actuel, et le regret du manque de communication qui a pu avoir lieu avec les communes riveraines. Après près de 3 heures de débat, P.-E. Guillain a reconnu qu’il était décisionnaire sur ce chantier, et qu’il avait la possibilité de l’arréter. Il a laissé entendre que si les municipalités du Vaudoué et de Noisy-sur-Ecole en faisait la demande explicite, en s’engageant à la concertation sur l’exploitation de la forêt, avec les autres partenaires, dont l’Avenir du Vaudoué, alors il pourrait arrêter le chantier. La lettre de la Mairie du Vaudoué, et celle de l’Avenir du Vaudoué ont été envoyées le samedi 4 janvier au matin. Les Noiséens (Noisy-sur-Ecole) présents à la réunion de vendredi se sont organisés pour rédiger un texte à soumettre au maire pour qu’il envoie lui aussi une lettre à l’ONF. Les Noiséens sont donc invités à solliciter leur maire (mairie@noisy-sur-ecole.fr) pour qu’il envoie cette lettre au plus vite. Nous saluons donc l’ouverture dont a fait preuve l’ONF sur ce chantier, mais
en attendant une réponse officielle de l’agence ONF de Fontainebleau sur l’arrêt du chantier, nous restons mobilisés.
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Actuellement plus de 6000 signatures.
Parue sur Libération online le 4 janvier 2020 https://www.liberation.fr/debats/2020/01/04/il-faut-sauver-la-foret-des-trois-pignons_1771598
Forte mobilisation hier à la réunion du 3 janvier au Vaudoué avec plus de 140 personnes. A la suite d’une discussion animée de près de trois heures, nous avons abouti avec l’ONF à des avancées substantielles. Compte-rendu à suivre.
Nous maintenons notre mobilisation, avec un rassemblement sur place ce dimanche 5 janvier au parking du cimetière à Noisy-sur-Ecole, au départ du chemin de la plaine de Jean des Vignes à 9h45 pour une ballade en forêt sur le site concerné.
Le but est de documenter l’ensemble avec un maximum de photos, films pris par les participants (avec repères GPS) pour un état des lieux. Il fera beau. Venez en famille.
Ce numéro 8 de l’ADV est intégralement consacré aux menaces imminentes qui pèsent sur la forêt des Trois Pignons en raison d’un chantier d’abattage massif programmé par l’ONF à partir du 6 janvier 2020. Fichier pdf de l’ADV8 ici.
Signez la pétition pour la sauvegarde de la Forêt des Trois Pignons ici
Toutes les informations et documents complémentaires sur l’ONF et ses actions en Forêt de Fontainebleau et des Trois Pignons ici.
Partagez la page facebook pour la sauvegarde des Trois Pignons ici
Les réactions que l’on peut trouver sur le site de la pétition sont éloquentes. Très nombreux sont ceux qui sont particulièrement attachés, comme nous, à la forêt des Trois Pignons. Voici un message reçu, qui n’est pas sur le site de la pétition, mais qui est significatif de ce qui s’annonce si nous ne faisons rien :
J’ai lu votre message à propos des projets forestiers au Vaudoué. Je vois que la mode des travées de 4m tous les 20m et quelques sévit aussi chez vous. La forêt au dessus de chez moi a expérimenté ce type de décoration et le résultat est navrant. J’en ai pleuré quand j’ai découvert un de mes endroits “magique” massacré. Je suis par ailleurs d’autant plus sensible au sort des 3 Pignons que cette forêt est un peu celle de mon enfance. J’espère que vous arriverez à empêcher cela.
En supplément, voici un extrait du communiqué de presse de l’intersyndicale de l’ONF du 17 mai 2018, qui rejoint bien la perception que nous avons sur la politique de l’ONF à travers le chantier prévu aux Trois Pignons : La gestion durable des forêts publiques est remise en cause par la direction de l’ONF. Protection, biodiversité et accueil du public sont sacrifiés sur l’autel de la rentabilité de court terme. Les forêts sont de plus en plus considérées comme de vulgaires usines à bois à mettre au service de l’industrie.
Un chantier d’abattage de 120 hectares va s’ouvrir le 6 ou 7 janvier dans le massif forestier des Trois Pignons. Ce chantier se prépare dans une opacité assez inquiétante puisque aucun affichage n’est encore en place et qu’on n’en trouve aucune trace sur le site de l’ONF. Il ne s’agit pas d’une rumeur. Le chantier nous a été confirmé ce matin par l’agent de l’ONF en charge du secteur. Ce chantier, d’après lui, s’inscrit dans le cadre du Plan d’Aménagement des forêts domaniales de Fontainebleau et des Trois Pignons 2016-2035. Il se tiendra sur la commune du Vaudoué et concernera une zone allant du parking de la Mée au sud du massif et ira jusqu’au chemin du Bas des Monts au nord en couvrant une zone allant jusqu’à l’ancien chemin de Melun et aux maisons Forestières de Noisy sur École à l’ouest (voir figure jointe).
Ce territoire abrite de nombreux sites remarquables de ballades, un tronçon du GR 1 notamment, ou d’escalade comme les massifs du Diplodocus, du Général, et du Rocher Fin , notamment. La nature du terrain étant ce qu’elle est (sable, rochers) la rentabilité économique d’une telle opération est à peu près nulle, le bois fourni étant de qualité médiocre. D’après l’ONF, il ne s’agirait que d’un intérêt écologique de régénération de la forêt et de production de bois dont le pays aurait besoin (bois pour palettes ou de chauffage). La fonction sociale de la forêt, pourtant évoquée dans le Plan d’Aménagement déjà cité, n’est absolument pas prise en compte dans ce type de chantier puisqu’elle transforme des sites extrêmement fréquentés par les promeneurs ou des grimpeurs venant de toute l’Europe (treize millions de visiteurs annuels pour l’ensemble du massif de Fontainebleau) en paysages ressemblant à des zones de guerre comme l’ont fait les derniers chantiers en date. L’impact des engins employés, extrêmement lourds et encombrants, sur les sols et les arbres restés debout laisse assez dubitatif sur l’intérêt écologique.
Dans une époque où la situation écologique est de plus en plus en préoccupante, ne serait-il pas plus intelligent et plus urgent d’inventer des solutions alternatives pour l’exploitation de la forêt ? Des alternatives plus douces, plus respectueuses de l’environnement et des usagers. Devons-nous dores et déjà accepter que les plus de cent hectares touchés par cette coupe ressembleront à un chantier plutôt qu’à une forêt ? Dans une région comme celle-ci où une économie et une “culture” du cheval existe depuis si longtemps, serait-il idiot de réfléchir à du débardage à cheval ? Cela se fait ailleurs, là où des chemins et des sites sont à préserver.
Dans une forêt visitée chaque années par treize millions d’usagers (randonneurs, promeneurs, grimpeurs, ramasseurs de champignons, chasseurs), serait-il absurde de penser que “la fonction sociale de la forêt” déjà évoquée pourrait passer avant la rentabilité économique (quasi nulle par ailleurs) ? Faut-il vraiment sacrifier ces sites, ces paysages, cette diversité au profit d’une exploitation sylvicole faite à coups d’engins détruisant les sols de manière durable ?
Devant l’urgence à laquelle nous sommes confrontés, face à la catastrophe qui s’annonce, il est indispensable de se mobiliser et d’interpeller, l’ONF, les élus ou ceux qui aspirent à l’être prochainement et de tout faire pour empêcher de détruire ce que la nature mettra des dizaines d’années à reconstruire. Nous demandons la suspension de ce chantier et l’ouverture d’une réelle concertation et réflexion sur l’avenir et les moyens de l’exploitation forestières sur le massif de Fontainebleau.